En exclusivité, notre synthèse pour le rapport du Sénat sur la transidentité !

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Posté par : SOS Éducation - M 16 avril 2024 Aucun commentaire

Chère amie, Cher ami,

Vous pouvez être fier du travail accompli !

Depuis près de 3 ans, ensemble, nous agissons pour protéger les jeunes des dangers de l’idéologie transgenre, et notre action porte ses fruits.

Nous avons été les premiers à alerter sur la circulaire Blanquer du 29 septembre 2021, institutionnalisant l’autodétermination du genre ressenti à l’École dès la maternelle…

… Et depuis, nous avons réalisé un travail très important pour faire bouger les lignes ! (Retrouvez toutes nos actions au bas de cette page)

Preuve de la solidité de notre travail, le Sénat vient de publier son rapport sur la transidentification des mineurs, et dans sa partie consacrée à l’École, il reprend mot pour mot les termes de l’audition de SOS Éducation !

Les sénateurs ont aussi publié une proposition de loi visant à protéger les mineurs de traitements expérimentaux et dangereux.

C’est l’aboutissement de 3 ans de travail rigoureux et documenté, et ce sont de belles avancées pour protéger les enfants de l’idéologie du genre à l’École !

Pour fêter le succès de notre action collective, je vous invite à retrouver en exclusivité le texte intégral de l’audition de SOS Éducation au Sénat le 5 juillet 2023.

La seule différence entre la synthèse de notre audition et ce qui a été repris dans le rapport du Sénat, ce sont les images !

Vous le verrez ci-dessous, les images permettent de mieux comprendre ce qui se passe dans les écoles.

Et la manière dont l’idéologie du genre est inculquée telle une vérité aux enfants dès la maternelle.

Et comment dans l’enseignement secondaire, elle est vecteur d’une nouvelle norme sociale source de fierté et de reconnaissance pour des jeunes vulnérables qui souffrent d’une détresse pubertaire dont l’issue éphémère – et à risque tant pour leur santé psychique que physique – est de se dire « être né dans le mauvais corps ».

Bien sûr, vous pouvez aussi accéder directement au rapport complet du Sénat publié le 20 mars 2024, et retrouver en pages 239 à 249 la synthèse de notre audition (sans les visuels), ainsi que deux exemples concrets : des parents et un enseignant qui ont contacté SOS Éducation lorsqu’ils ont été confrontés aux risques bien réels de cette idéologie dans l’École.

Sachez par ailleurs que les choses bougent en Angleterre. Le rapport indépendant du Docteur Cass sur les traitements administrés à des mineurs vient de paraître (vous pouvez y accéder en suivant ce lien – attention, il est en anglais).

Il va dans le sens de la prudence, réaffirmant que :

  • Les traitements sont dangereux pour les enfants ;
  • La transition sociale, à l’École notamment, n’est pas neutre parce qu’elle enferme l’enfant dans un processus de changement de genre en partie irréversible ;
  • L’École doit se tenir éloignée des lobbies des transactivistes et rétablir la réalité du sexe biologique.

Le Docteur Cass dénonce par ailleurs la violence avec laquelle toute voix dissonante appelant à une approche mesurée s’agissant d’enfants, et fondée sur la science, est attaquée.

Certaines cliniques ont tout simplement refusé de participer à l’étude indépendante qui a été menée.

Aujourd’hui, démontrer les risques de la transition de genre chez les mineurs (qui par nature sont immatures pour prendre des décisions qui engagent leur santé et leur vie future), c’est faire face à un déferlement de violence et de haine.

Cela confirme l’urgence d’agir et l’importance d’associations comme SOS Éducation, pour protéger les enfants d’adultes devenus fous.

C’est pourquoi il m’a semblé important de vous présenter en intégralité la synthèse de mon audition au Sénat, au cours de laquelle j’ai pu présenter l’analyse que nous avons produite.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Synthèse de l’audition de SOS Éducation du 5 juillet 2023 au Sénat

Texte intégral, temps de lecture : 15 minutes

Sophie Audugé, déléguée générale et porte-parole de SOS Éducation est auditionnée pour présenter les publications de l’association sur les dangers de l’idéologie transidentitaire à l’École.

SOS Éducation dénonce les risques sur la santé physique et psychique des enfants que fait peser l’idéologie du genre comme un ressenti intime indépendant du sexe de naissance, diffusée aux élèves dans le dos de leurs parents. L’association met en exergue les risques encourus par l’institution scolaire et ses équipes dès lors qu’elle dévoie sa mission d’instruction pour investir la sphère intime de l’enfant sans en avoir ni les compétences ni l’autorité.

Sophie Audugé précise que SOS Éducation s’est intéressée à l’idéologie du genre ressenti lorsque le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a publié une circulaire institutionnalisant cette idéologie dans l’École quel que soit l’âge de l’enfant. Pour SOS Éducation, les idéologies n’ont pas leur place à l’École qui doit rester le sanctuaire des savoirs et de la science.

L’association a entrepris un travail de fond pour comprendre comment un ministre de la République chargé de garantir le fonctionnement de l’instruction nationale a pu céder à la pression d’associations militantes et leur ouvrir l’accès direct à l’esprit des enfants.

Sophie Audugé rappelle que SOS Éducation soutient la cause pour la défense et le respect des personnes homosexuelles et transsexuelles. Le travail mené sur les risques de la transidentité à l’École ne concerne que la personne de l’enfant.

Présentation de l’association SOS Éducation 

SOS Éducation est une association d’intérêt général créée en 2001 et indépendante de tout mouvement, qu’il soit politique, confessionnel ou syndical. Elle défend une école qui instruit, respecte l’autorité parentale, soutient ses professeurs dans leur mission d’instruction et s’oppose aux discours idéologiques présentés comme des vérités. SOS Éducation place l’intérêt de l’enfant en considération primordiale. L’École a le devoir d’instruire, de protéger, et de ne surtout pas nuire.

L’association n’a jamais touché de subvention publique, elle est financée exclusivement par la générosité de citoyens engagés à défendre les causes de l’instruction et de l’enfant.

Sophie Audugé déclare l’absence de conflit d’intérêts la concernant et concernant SOS Éducation, précaution essentielle à une audition touchant l’intégrité et la santé des enfants.

Avant-propos 

Sophie Audugé circonscrit le champ de travail de SOS Éducation sur la question transidentitaire. Les travaux de l’association concernent la personne de l’enfant, le rôle joué par le système éducatif dans la diffusion de cette idéologie et les risques connus en matière de santé psychique et physique sur les élèves au moment où le ministre signe cette circulaire.

Sophie Audugé liste les actions menées par SOS Éducation depuis septembre 2021 (publication de la circulaire Blanquer), accessibles sur le site internet de l’association :

  • Note de synthèse, décembre 2021
  • Visioconférence, décembre 2021
  • Pétition pour le retrait de la circulaire, + de 53 000 signataires
  • Requête pour annulation au Conseil d’État, avril 2021 – toujours en cours
  • Accompagnement de parents et de professeurs concernés

Avant d’engager sa présentation, Sophie Audugé salue l’initiative du groupe de travail mis en place par le groupe Les Républicains au Sénat et remercie Bruno Retailleau, Jacqueline Eustache Brinio, leurs confrères et consoeurs, femmes et hommes davantage mués par l’intérêt supérieur des enfants que par leurs intérêts politiques et de carrière.

Sophie Audugé souhaite rappeler que des professionnels de la santé, dont la probité et la valeur académique ne peuvent être contestées, sont aujourd’hui empêchés d’exercer, écartés de certains postes, isolés de leur corps professoral, au motif qu’ils ont choisi d’adopter une approche mesurée qui privilégie l’intérêt de l’enfant à l’idéologie. Certains ont reçu des jets d’excréments alors qu’ils se rendaient à une conférence. Sophie Audugé insiste sur cette réalité. Sophie Audugé pense à toutes les personnes engagées pour protéger les enfants et salue leur courage exemplaire. Ce contexte de danger pour les enfants et d’obstruction de la parole de ceux qui veulent les protéger rend ce groupe de travail capital.

Présentation faite par SOS Éducation 

1. Précision sémantique 

  • Le sexe : chez les humains, le sexe est une catégorie biologique binaire. Les individus sont classés comme mâles ou femelles sur la base de leur fonction reproductive. Le sexe est déterminé in utero et est immuable.1
  • Le genre : le genre fait référence aux stéréotypes et rôles sociaux associés à chaque sexe. Le genre fait référence à la structure de pouvoir hiérarchique entre les hommes et les femmes. Le genre est une catégorie sociale plutôt qu’individuelle.2
  • L’identité de genre fait référence au sentiment d’identification psychologique : la personne s’identifie soit comme un membre du « genre » masculin ou féminin, soit comme neutre (ni l’un ni l’autre).3
  • La transidentité : selon l’idéologie du genre ressenti, la transidentité caractérise la situation d’une personne dont l’identité de genre, le sentiment d’identification à un genre, ne correspond pas à son sexe biologique.
  • L’autodétermination4: habiletés et attitudes requises chez une personne, lui permettant d’agir directement sur sa vie en effectuant librement des choix non influencés par des agents externes indus. Précision importante : cette définition est utilisée par les associations militantes pour faire croire que les enfants ne peuvent pas se tromper sur eux-mêmes et que leur choix est éclairé par nature. En réalité, le concept d’autodétermination ne s’applique pas aux enfants, il a été élaboré pour caractériser l’aptitude au libre choix d’adultes présentant des troubles d’autorégulation dus à l’incapacité intellectuelle ou à des troubles des apprentissages. L’autodétermination n’est pas une capacité présente chez l’enfant et l’adolescent du fait de leur immaturité cérébrale et de l’emballement neurologique qui caractérise la phase pubertaire. Ce concept, sur lequel repose l’affirmation du genre ressenti, est inopérant s’agissant d’un enfant. Rappelons sans cesse que l’enfant n’est pas un adulte en miniature.

2. Transsexualité / transidentité, d’un syndrôme à un phénomène de société 

2.1. Origine de la transsexualité : un syndrome psychopathologique 

Première apparition d’une psychopathologie transsexuelle

Le terme de transsexualité est utilisé pour la première fois en 1949, par David O. Cauldwell dans un article intitulé « Psychopathia transsexualis » qu’il publie dans la revue Sexology. Il formule les termes de psychopathologie transsexuelle pour décrire le cas d’une patiente fille qui désirait obsessionnellement être un garçon. La transsexualité désigne alors un désir obsessionnel d’être de l’autre sexe.

Conceptualisation du syndrome transsexuel, dit syndrome de Benjamin

Le terme transsexualité va s’imposer sous l’influence d’Harry Benjamin, endocrinologue et sexologue, qui l’instaure à partir de 1953 comme un syndrome, c’est-à-dire un état psychologique caractérisé par un ensemble de signes cliniques. Il lui donnera d’ailleurs son nom puisqu’on parlera indifféremment de syndrome de Benjamin ou de transsexualité.

Harry Benjamin : une figure emblématique

Harry Benjamin crée « l’association internationale Harry Benjamin pour la dysphorie de genre » qui devient en 2006 la WPATH5,, l’association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres et non conformes. Toutes les normes, les protocoles et les mouvements militants émanent ou se réfèrent à la WPATH.

Définition du syndrome de transsexualité et profil

Condition humaine douloureuse dont l’origine et la raison persistantes sont l’incongruence intimement ressentie avec son sexe biologique.

  • Apparition dans l’enfance – entre 2 et 5 ans – 1/10 000 garçons & 1/20 000 filles,
  • Après la puberté, 75 % se réconcilient avec leur sexe biologique, 70 % de ces 75 % seront homosexuels,
  • Les transsexuels persistants après la puberté engagent leurs chirurgies autour de 30 ans.

2.2. Du syndrome de transsexualité à l’idéologie transidentitaire 

Schéma de SOS Éducation De la transsexualité syndrome au phénomène transidentitaire

Schéma repris dans le rapport du Sénat

Un changement de profil

L’emballement du phénomène transidentitaire actuel qui touche les pays occidentaux se caractérise par un changement radical de profil. Avant, le syndrome de dysphorie de genre identifié par Harry Benjamin touchait 2 fois plus de garçons et apparaissait dans la petite enfance entre 2 et 5 ans, alors qu’aujourd’hui, cette population évolue de manière exponentielle et concerne très majoritairement des filles (4 fois plus que des garçons). Les jeunes expriment leur ressenti d’appartenir à l’autre genre à l’âge de la puberté sans signe du syndrome de dysphorie de genre dans l’enfance. Ces jeunes filles sont particulièrement directives dans leur demande de changement de genre (et non de sexe) revendiquant leur droit à l’autodétermination.

Tentative de définition de l’idéologie transidentitaire

Pour SOS Éducation, l’idéologie transidentitaire est une combinatoire de 2 idéologies, l’idéologie du genre ressenti et l’idéologie de l’autodétermination. Elle sacralise le dogme du genre. L’idéologie transidentitaire a son mantra : mon ressenti = mon identité = mon genre = mon droit. Selon l’idéologie trans identitaire, l’identité de genre « Je suis une fille ou un garçon » est autodéterminée selon un ressenti intime fondé sur les stéréotypes de genre desquels la personne se sent le plus proche. La réalité biologique du sexe disparaît.

Cette autodétermination ne peut en aucun cas être discutée. 

Cette idéologie s’appuie sur une sémantique qui nie la biologie. Ainsi le sexe de naissance serait « assigné » alors que le genre serait ressenti. Présenté ainsi, entre écouter son ressenti ou se soumettre à une assignation, les jeunes sont davantage séduits par la première, évidemment. Le message est vite assimilé par les adolescents : « mon » identification à un genre est « mon » ressenti intime, il s’impose à MOI, je l’impose aux autres.

Selon le vocable de l’idéologie transidentitaire, le sexe « assigné » à la naissance est un symbole de soumission quand le genre est un ressenti intime, symbole d’émancipation et de fierté. Une génération ni homme ni femme s’installe chez les plus jeunes comme le montre un sondage de l’IFOP pour Marianne en novembre 2020. 22 % des 18-30 ans adhèrent à l’affirmation « Je ne me reconnais pas dans les deux catégories de genre hommes / femmes ». Ils sont 48 % parmi les lycéens ! La conséquence est la dissociation du sexe biologique et de l’intégrité physique.

3. L’idéologie trans à l’école 

L’idéologie transidentitaire est institutionnalisée à l’École quel que soit l’âge par la circulaire Blanquer du 30 septembre 2021 et par la loi du 31 janvier 2022 qui assimile, à tort, homosexualité et identité de genre. Rappelons que l’orientation sexuelle n’est pas un syndrome, et qu’il n’est pas nécessaire de prendre des médicaments toute sa vie pour inverser sa biologie ni de procéder à des chirurgies invasives. Cette différence pourtant fondamentale n’est pas énoncée clairement à l’École quand orientation sexuelle et identité de genre sont mises au même plan.

Concrètement, à l’école, il est acté que l’identité est autodéterminée par l’élève : l’accord des parents n’est pas requis sauf si l’élève demande le changement de son prénom et dans ce cas, l’accord des 2 parents est exigé. Cette autodétermination s’impose à tous, c’est-à-dire à la communauté éducative et aux autres élèves. De nombreux pédopsychiatres de renommée internationale ont exprimé la confusion que génère une telle idéologie diffusée auprès d’enfants dont l’immaturité cérébrale ne leur permet pas de comprendre le sens et la portée. Ce que relève le docteur Roberto D’Angelo, psychiatre et psychanalyste, en ces termes « On dit aux jeunes enfants qu’ils peuvent être des filles à l’extérieur, mais des garçons à l’intérieur, ou inversement. Campagne organisée pour parler aux enfants de la diversité. Mais cette diversité signifie fluidité de genre. Je doute que les jeunes le comprennent de manière très concrète, et sachent quoi en faire»

3.1. Diffusion de l’idéologie transidentitaire à l’école 

Quelques exemples parmi ceux transmis à SOS Éducation.

Atelier déguisement de l’autre genre

Plusieurs fois par an, des ateliers de déguisement sont organisés. La maîtresse se réfère à d’autres pays ou d’autres époques pour montrer que les garçons portent des jupes. Les élèves garçons sont invités à porter des jupes et des robes « Puisqu’une petite fille peut être un pirate, un garçon peut être une princesse. ». Grande section de maternelle (4 et 5 ans) établissement public – Vendée.

Mallette harcèlement pour la maternelle

Dans cette mallette de prévention du harcèlement destinée aux enseignants de maternelle se trouve le livre Princesse Kevin.

Sorties scolaires & ateliers pour enfants

École Jean Rostand de Rennes – tous les élèves à partir de 4 ans assisteront au spectacle de « Camille, une fille dans un corps de garçon qui attend sa mutation ».

À Rouen, une troupe de théâtre a passé 18 mois dans une école à questionner les enfants sur l’identité de genre. Ce travail a abouti à la création d’une comédie musicale avec pour personnage principal « Charlie, un garçon rejeté par ses camarades, car il ne serait pas un vrai garçon. ».

Dans ces spectacles, la sémantique et l’univers enfantin servent de médiateur à l’endoctrinement. La transition devient la mutation, le meilleur ami est un doudou, les situations sont caricaturales

À Bordeaux et Toulouse, des associations militantes LGBTQI+ proposent des lectures et des ateliers de « maquillage sensoriel » dès 18 mois.

Manuels scolaires

Les manuels adoptent le lexique trans : 3ème sexe et « assignation » du sexe.

Manuel de SVT Nathan classe de seconde

Manuel de SVT Bordas classe de seconde

Devoirs scolaires

Cahier d’activités Bordas pour une classe de 3ème

Devoir maison donné à une classe de 4ème

Exemple d’une évaluation donnée à des élèves aux USA

Les États-Unis livrent la photographie de la France d’ici quelques mois/années.

Évaluation par questionnaire à trous du vocabulaire transidentitaire.

3.2. L’environnement associatif militant transidentitaire à l’École 

Les associations militantes font pression sur les politiques, investissent les écoles et conseillent l’Éducation nationale.

Nombreuses et puissantes aussi bien financièrement qu’en nombre d’activistes, elles occupent le terrain de l’École auprès des élèves et à la source des programmes, diffusent l’idéologie transidentitaire à tous les niveaux et tous les échelons, sanctionnent de transphobie tout écart de langage même involontaire et attaquent en justice le plus  souvent possible.

Les professionnels qui appellent à une approche mesurée des questions de genre chez les mineurs et qui privilégient pour les enfants la patience à la prise d’hormones sont des transphobes jetés en pâture sur la place publique. Cela passe par des lynchages médiatiques ruinant des réputations et mettant en danger l’intégrité physique des personnes qui en sont victimes. Les professeurs et élèves qui n’adoptent pas immédiatement le discours idéologique et la sémantique transactiviste lors d’interventions de ces associations sont également taxés de transphobes, de réactionnaires… et mis au ban.

Ceux qui ne partagent pas cette idéologie et qui considèrent que l’Éducation nationale bafoue son devoir de neutralité et leur liberté de conscience sont contraints au silence. Ils ne cachent pas leur peur et l’impossibilité d’exprimer la moindre réserve. Et ce, bien que les risques sur la santé psychique et physique des enfants soient désormais connus, que de nombreux pays fassent marche arrière et que des scandales sanitaires soient exposés au grand jour.7

Les interventions du Planning familial auprès des enfants

Parmi les nombreuses associations qui investissent les écoles pour diffuser l’idéologie transidentitaire, le Planning familial est celle qui affiche le plus ouvertement son militantisme avec des moyens pharaoniques constitués majoritairement de subventions publiques. Le lexique trans et les dernières campagnes de communication du Planning familial témoignent de cette impunité et de l’opportunisme d’une association dont l’objet social d’origine était la prévention des risques de relations sexuelles non protégées et de grossesse non désirée.

Données sur les enfants détenues par les associations militantes

Les associations qui interviennent dans les établissements scolaires avec l’agrément de l’Éducation nationale adoptent la même sémantique, pratiquent l’écriture inclusive et interrogent les enfants. Ces données sont traitées par qui, comment, à quelle fin ?

Promotion du changement de genre et du polyamour sur des sites institutionnels

Avec l’aval des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale, des sites institutionnels diffusent une sémantique transactiviste en faisant des analogies douteuses avec le monde de l’enfance et de l’école : parallèle entre banalisation du polyamour et droit de jouer dans la cour, et entre changement de prénom et choix du sujet de rédaction.

Communication institutionnelle financée sur des fonds publics :

Formation des enseignants

De nombreuses formations sur la transidentité et l’idéologie du genre assurées par des associations ou des universitaires ayant des liens avérés avec des structures militantes transactivistes, ont été dispensées aux enseignants et aux personnels, que ce soit directement dans les INSPE8, à l’ENSou dans un cadre thématique, comme à Paris dans l’exemple qui suit.

Contenus orientés sans intervenant présentant une approche plus mesurée, voire critique de l’idéologie.

Célébration du mois des fiertés

La célébration du mois des fiertés est devenue un marronnier de l’institution scolaire. Obligation de faire participer les élèves à des ateliers, initiatives mettant le militantisme LGBTQUIA+ à l’honneur…

Qu’il s’agisse de distribution de tissu arc-en-ciel à nouer au poignet, d’exposés dédiés à la cause, ou d’affiches institutionnelles mettant en scène la communauté trans de manière tristement caricaturale !

À l’instar de cette affiche placardée dans un établissement scolaire d’Île-de-France. Des élèves agacés par ce militantisme contraire au devoir de neutralité du service public décident de la déchirer. Ils seront convoqués par le directeur, soumis à un tribunal populaire d’une dizaine d’élèves chargés de leur expliquer qu’ils sont transphobes, et devront rédiger une dissertation sur leur acte au cours d’une retenue.

3.3. L’École dans le processus de transition du jeune 

Il n’existe malheureusement pas de données précises. Selon les retours émanant du terrain, en lien avec des syndicats d’enseignants, il y aurait en moyenne un élève par classe se déclarant transgenre sans aller nécessairement jusqu’à demander le changement de son « nouveau » prénom dans les documents scolaires du quotidien. Les enseignants témoignent qu’il y a 5 ans, « il était extrêmement rare d’avoir ne serait-ce qu’un élève concerné dans tout l’établissement. ».

Les enseignants ont des difficultés à se situer. Parmi les collègues se trouvent quelques activistes politiques militants pour cette idéologie et particulièrement bruyants. La majorité est plus mesurée, mais garde le silence, le « pas de vagues » domine : « On en parle entre nous, on est beaucoup à penser que c’est grave, on voit bien que pour certains enfants, ce n’est pas ça le problème, mais on s’arrête là. Trop risqué. Et on sait que la direction ne nous suivra pas. Alors on se tait. »

La circulaire Blanquer impose l’accord des deux parents pour le changement de prénom officiel dans l’établissement. Mais l’obligation d’information et d’accord n’est requise que si l’enfant demande à ce que l’équipe pédagogique et les documents propres à l’établissement portent son prénom d’usage et non plus son prénom de naissance. Pour pallier cela, des élèves changent de prénom et font leur transition sociale avec leurs pairs dans l’établissement, certains professeurs vont dans le sens de l’élève, mais sans que les copies, la carte de cantine ou la liste d’appel… soient modifiées avec leur nom d’usage. L’accord des parents n’étant pas requis, ces derniers n’en seront pas informés.

Le processus de transition sociale à l’école

La transition sociale est la première étape du processus de changement de genre. Toutes les études montrent qu’une fois cette étape engagée, il est difficile pour le jeune d’en sortir. Son cercle d’amis se restreint, ses centres d’intérêt et ses sources d’information se concentrent sur quelques sites, médias et influenceurs très idéologiques. L’enfant est nourri d’injonctions à aller toujours plus loin dans sa transition et à adopter une vision plus radicale.

Le jeune subit des pressions psychologiques et sociales constamment alimentées par les réseaux sociaux qui le placent en situation de dépendance affective. La majorité de ceux qui engagent leur transition sociale avec changement de prénom poursuivront par la transition médicamenteuse. Plusieurs parents concernés ont relaté que la communauté trans se substitue à la famille. La sémantique adoptée par ces réseaux associatifs consiste à isoler l’enfant des siens. Certains vont jusqu’à pousser le jeune à diaboliser sa famille, le convaincre qu’elle est nocive pour lui et qu’il ferait mieux de la quitter si les parents ne se montrent pas immédiatement favorables et soutenants.

Le parent qui pose des questions sur la réalité du ressenti, le risque des médicaments,… est catégorisé comme transphobe. Au besoin, le jeune est poussé par les associations desquelles il est désormais sous emprise, à porter plainte contre ses parents pour transphobie. SOS Éducation, comme d’autres associations, a accueilli la parole de plusieurs familles concernées, dont certaines sont confrontées à des situations excessivement douloureuses avec fuite de l’enfant et placement du mineur en foyer d’accueil.

4. Les risques connus avant la publication de la circulaire Blanquer 

Sophie Audugé a présenté les données de santé rassemblées par SOS Éducation, émanant d’experts internationalement reconnus, dont la majorité sont auditionnés dans le cadre de ce groupe de travail. Cette partie de la présentation de SOS Éducation n’est donc pas reprise dans ce rapport. Néanmoins cette partie du travail particulièrement fourni mené par SOS Éducation entre septembre et novembre 2021, visait à démontrer que les risques sur la santé psychique et physique des enfants d’une transition rapide étaient déjà connus au moment où Jean-Michel Blanquer signe la circulaire pour institutionnaliser l’idéologie transidentitaire à l’École.10

Ce que le Dr Christopher Gillberg, psychiatre suédois de renommée mondiale, exprime en ces termes : « Les traitements sont expérimentaux. Ils n’ont pas reçu d’autorisation de mise sur le marché pour être administrés à des personnes qui ne sont pas malades ni à des personnes dysphoriques et encore moins à des enfants. La suppression de la puberté normale, l’utilisation d’hormones croisées qui provoquent des maladies, ainsi que la mutilation chirurgicale et la stérilisation des enfants sont des atrocités qui devraient être interdites, et non des soins de santé. »

SOS Éducation insiste sur les risques connus d’emprise transidentitaire sur des enfants souffrant de troubles psychopathologiques en premier desquels l’autisme, l’anorexie, le choc post-traumatique dû à des abus sexuels. SOS Éducation indique la surrprésentation parmi les jeunes filles se disant « nées dans le mauvais corps » d’adolescentes découvrant leur homosexualité. Des données probantes conduisent à considérer l’existence d’un phénomène d’homophobie intériorisée.

Ainsi, adopter l’idéologie transidentitaire et ses doctrines du sexe « assigné » et de la conscience d’être « né dans le mauvais corps » à l’école conduit à promouvoir une thérapie d’autoconversion de jeunes filles lesbiennes éprouvant des difficultés à s’accepter. Elles s’y engouffrent de manière inconsciente mais néanmoins bien réelle. Dans certains pays qui condamnent l’homosexualité, la transition de genre est favorisée. Ce point est essentiel dès lors que la circulaire Blanquer avait pour finalité la lutte contre les discriminations, notamment concernant l’orientation sexuelle. L’Éducation nationale ne peut pas rester sourde à ces réalités. Le dogme de l’idéologie transidentitaire consiste en des injonctions contradictoires qui créent des confusions chez les enfants, plus qu’elles ne les aident.

5. L’Éducation nationale, action politique contraire à l’intérêt de l’enfant 

5.1. Le protocole des activistes pour infiltrer le milieu politique 

Alors que les médecins lanceurs d’alerte des pays précurseurs dans les soins de transition pédiatrique avaient déjà dénoncé le caractère expérimental et les risques avérés des traitements, au péril de leur réputation, en France, les intérêts politiques ont primé sur l’intérêt des enfants quand il s’est agi d’ouvrir les portes des écoles à l’idéologie transidentitaire dès la maternelle.

Les politiciens français ont cédé au plaidoyer des associations militantes devenant les idiots utiles d’un plan de lobbying européen bien formaté qu’ils ont suivi à la lettre sans imaginer une seconde qu’ils se faisaient manipuler. Aucun d’eux sans doute n’avait connaissance d’un rapport international qui ciblait la France et qui fixait les lignes directrices d’une stratégie d’influence redoutable visant à obtenir exactement ce que le ministre de l’Éducation nationale a signé en septembre 2021. Puis la loi de janvier 2022 a interdit sans nuance tout questionnement sur l’identification transidentitaire d’un mineur voulant engager des traitements dangereux pour sa santé. Le rapport IGLYO & Dentons est pourtant un document public au titre évocateur : « Seulement les adultes ? Bonnes pratiques en matière de reconnaissance légale du genre pour les jeunes »11

« Dans ce rapport, nous avons cherché à examiner les bonnes pratiques en termes de droit, de plaidoyer et de climat culturel et politique dans divers pays européens, avec un accent particulier sur les mineurs. » […] « Il ne fait aucun doute qu’à l’avenir, les activistes chercheront à faire pression sur les politiciens pour ouvrir l’accès aux mineurs, comme on peut déjà le voir dans certains pays. » […] « Ce rapport sera un outil puissant pour les activistes et les ONG qui travaillent à faire avancer les droits des jeunes trans à travers l’Europe en faisant reconnaître légalement leur identité de genre par l’autodétermination plutôt que par un diagnostic médical ou une décision de justice ».

Tout au long des 87 pages de ce rapport, l’enjeu est de doter les associations militantes transactivistes des outils juridiques et d’influence pour contraindre les états à donner aux mineurs un accès rapide et abordable aux traitements de changement de genre sur la base du modèle d’autodétermination et sans aucune exigence en matière de diagnostic. Avec des sanctions lourdes à l’encontre de tous ceux qui oseraient s’y opposer quand bien même ce serait contraire à l’intérêt de l’enfant ! L’objectif ultime est de mettre fin à la reconnaissance légale du sexe à la naissance et d’adopter un troisième sexe exprimé par un « X » neutre sur les papiers d’identité.

5.2. Un marché très lucratif 

Aux USA, le marché de la chirurgie de changement de genre aurait atteint en 2020 une valeur de 2,1 milliards de dollars. La projection pour 2030 serait de 5 milliards12 !

Pour conclure 

Nos enfants ne sont pas les vaches à lait des industries pharmaceutiques, chirurgicales ou esthétiques.

SOS Éducation rappelle que les données présentées dans cette synthèse, issues d’études internationales scientifiquement étayées, étaient parfaitement accessibles quand la France a laissé son ministre de l’Éducation nationale signer une circulaire de 11 pages, rédigée en grande partie par des ONG militantes de l’idéologie transidentitaire. Les risques sur la santé physique et psychique des enfants étaient connus. L’approche éthique et mesurée aurait dû prévaloir, mais la pression d’un militantisme puissant, financièrement et médiatiquement, l’a emporté.

À la fin, ce sont les enfants qui trinquent. 

L’État ne remplit pas son devoir de considérer en priorité l’intérêt supérieur de l’enfant. L’École doit instruire, respecter l’autorité parentale et ne pas nuire !

L’idéologie transidentitaire à l’École est contraire à ces trois principes pourtant essentiels. Elle n’a donc pas sa place à l’École.

Priorité à l’éducation !

signature sophie auduge

Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS Éducation

Références :

SOBEL Vivian, ZHU Yuan-Shan, Fetal hormones and sexual differentiation, 2004 et KASHIMADA K, KOOPMAN P. SRY, the master switch in mammalian sex determination, 2010 

OAKLEY Ann, Gender, Methodology and People’s Ways of Knowing: Some Problems with Feminism and the Paradigm Debate in Social Science, 1998. 

ULLIVAN Alice, Sex and the Census: Why surveys should not conflate sex and gender identity, in International Journal of Research Methodology, Forthcoming, 14 Avril 2020

Chapitre 14 Autorégulation d’adultes à incapacités intellectuelles en gestion de vie Nathalie Nader-Grosbois, Stéphanie Leveau Dans Régulation, autorégulation, dysrégulation (2007), pages 245 à 276

WPATH – World Professional Association for Transgender Health

6https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ils-ont-accuse-les-enfants-d-etre-transphobes-a-l-ecole-alsacienne-une-conference-sur-les-trans-scandalise-les-parents-20230516

7https://www.lavie.fr/actualite/societe/enfants-transgenres-pourquoi-la-clinique-tavistock-va-fermer-en-angleterre-83876.php

8https://www.inspe-lille-hdf.fr/agenda/detail-agenda/cycle-de-conferences-2022-2023-la-transidentite-comment-se-construisent-les-identites-de-genre

9 https://www.chimie.ens.fr/wp-content/uploads/2022/09/Programme-ECOLE-INTERNE-PSL-septembre-d%C3%A9cembre-2022-actu-1.pdf#page=83

10 https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/la-question-transgenre-chez-les-enfants.pdf

11 https://soseducation.org/docs/mobilisations/seulement-les-adultes.pdf

12 https://grandviewresearch.com

Retrouvez le rapport complet du Sénat en suivant ce lien : Rapport du 20 mars 2024 sur la transidentification des mineurs

Et la proposition de loi formulée par les sénateurs : Proposition de loi visant à encadrer les pratiques médicales mises en œuvre dans la prise en charge des mineurs en questionnement de genre

Retrouvez aussi ci-dessous tout l’historique du travail important que nous avons réalisé pour protéger les jeunes !

Notre note d’analyse

Dès décembre 2021, nous avons publié une note d’analyse sur les dangers de l’activisme transaffirmatif sur les jeunes, dans laquelle nous alertions déjà sur les risques des bloqueurs de puberté :

Un document très complet, avec des sources internationales, des témoignages de scientifiques, le point de vue de professionnels de santé et de personnes ayant transitionné, des publications qui dénoncent l’influence des lobbies…

Notre visioconférence avec des experts

En décembre 2021, nous avons aussi organisé une conférence pour expliquer « Pourquoi la circulaire transgenre de Jean-Michel Blanquer représente un danger pour les enfants ».

Notre pétition NON à l’idéologie transgenre à l’École, qui a regroupé plus de 56 000 signataires

Nous avons lancé une grande pétition à l’attention du ministre de l’Éducation nationale pour dire NON à l’idéologie du genre dans les écoles, que plus de 56 000 personnes ont signée !

Notre recours au Conseil d’État, rejeté par idéologie

Le 3 mai 2022, nous avons déposé un recours au Conseil d’État contre la circulaire Blanquer, en présentant un dossier sérieux et complet, avec notamment :

  • Un mémoire en réplique de 12 pages pour expliquer les risques de l’idéologie transgenre chez les mineurs ;
  • L’exemple de l’Angleterre, avec les résultats d’un audit indépendant à la suite du scandale de la clinique Tavistock (une clinique du genre qui a engagé des transitions pour des milliers de jeunes, et maintenant fermée) – Les Anglais viennent de faire marche arrière sur la transidentité en actant le retour du sexe biologique et l’interdiction des transitions sociales pour les jeunes.

Et finalement, le 29 décembre 2023, après de nombreux allers-retours et reports d’audience, notre recours a été rejeté…

Cela ne va pas vous surprendre, la décision du rejet est purement idéologique, par un rapporteur très orienté politiquement !

Retrouvez l’article du JDD qui fait le point sur cette affaire, et qui revient sur les soupçons de partialité au Conseil d’État :

Nos présentations au Sénat, qui ont abouti à la création du groupe de travail sur la transidentité des mineurs

Nous avons alerté les députés et sénateurs sur les risques de l’idéologie transgenre sur les enfants, et nous avons obtenu la création d’un groupe de travail au Sénat !

Le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a tenu à saluer le travail de votre Association :

Nous avons travaillé main dans la main avec les sénateurs pour présenter notre travail sur la question transgenre chez les jeunes, et montrer pourquoi il est important de protéger l’École de l’entrisme de l’idéologie du genre ressenti, dans l’intérêt des enfants.

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