Le niveau des élèves a touché le fond !

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Posté par : SOS Éducation - M 9 décembre 2022 5 commentaires

Chère amie, Cher ami,

65,2 % des élèves scolarisés en France dans un établissement public ou privé sous contrat n’ont pas le niveau attendu en orthographe lorsqu’ils quittent le CM2.

En zone d’éducation prioritaire, 6 élèves sur 10 entrent en 6ème sans avoir automatisé l’acte de lire.

En mathématiques, 62 % des élèves de sixième des établissements publics et privés sous contrat n’ont pas le niveau attendu dans le domaine « Espace et géométrie ».

66 % des élèves scolarisés dans les collèges les moins favorisés socialement n’ont pas le niveau de fin de CM2 en « Grandeurs et mesures ».

Édifiant !

Pourtant on tente de nous faire croire que les résultats 2022 sont bons !

 

« Des résultats au moins au même niveau, ou en progrès, en français comme en mathématiques, tant par rapport à ceux de 2019 que de 2021. »
 

Cette analyse trompeuse, c’est celle de la DEPP (Délégation de l’évaluation de la prospective et de la performance). Un service du ministère de l’Éducation nationale !

Le 25 novembre dernier, la DEPP a publié les résultats des évaluations nationales réalisées à la rentrée scolaire 2022, pour les classes de CP, CE1 et 6ème.

La DEPP a dirigé notre regard sur l’évolution des dernières années, et non pas sur les résultats eux-mêmes !

Une évolution portant sur 3 ou 5 ans seulement…

Alors que la baisse du niveau a été engagée depuis plusieurs décennies…

Et que notre système éducatif a touché le fond depuis longtemps.

Si on regarde un peu plus loin… et dans le détail des résultats…

Le constat est violent et sévère.

C’est la démonstration que j’ai faite le samedi 26 novembre dans l’émission Midi News sur CNEWS, que vous pouvez retrouver en intégralité au bas de ce message, avec le débat et mon intervention.

Agissez avec nous…

Une fois encore, il faut lire entre les lignes pour décrypter les résultats annoncés par l’Éducation nationale.

Seule une association indépendante comme SOS Éducation peut faire ce travail essentiel, et communiquer une information objective.

C’est pour cela que les administrations centrales s’acharnent à nous faire taire.

Vous le savez, la survie de SOS Éducation, et donc la poursuite de ce travail indispensable pour défendre et restaurer une École qui instruit, ne tient qu’à vous.

Nous savons que les temps sont difficiles, mais si vous le pouvez, aidez-nous à porter ce combat capital pour l’avenir de nos enfants et de notre pays en faisant un don.

Pour ceux qui le peuvent, choisissez le don mensuel, qui nous permet d’avoir une visibilité sur plusieurs années.

C’est essentiel pour convaincre de grands donateurs d’aider SOS Éducation à poursuivre sa mission d’intérêt général, et à agir en justice pour faire reconnaître l’acharnement insensé dont l’Association est victime.

Notre action en justice sera longue, mais nous avons la conviction que la vérité triomphera. Ils seront obligés de restituer le montant de l’amende !

Ils n’auront pas d’autres choix que de reconnaître l’évidence…

Toutes les actions, toute l’énergie, tous les moyens de SOS Éducation ne concourent qu’à un seul objectif : sauver l’école qui est l’avenir de notre nation, et je dirais même aujourd’hui, l’avenir de notre civilisation.

Si chacun est prêt à mettre par exemple 3 euros par mois (l’équivalent de 2 cafés), ou 5 euros par mois (l’équivalent de 5 baguettes de pain) pour soutenir SOS Éducation, nous pourrons poursuivre notre travail.

Et ce sera grâce à vous !

Pour soutenir l’Association, rendez-vous sur notre page de dons sécurisée dès maintenant :

Merci pour votre soutien et vos messages d’encouragement, qui nous vont droit au cœur.

Priorité à l’éducation !

signature sophie auduge

Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS Éducation

P.S. : Pour visionner le débat « École: chute du niveau… » et mon intervention dans l’émission Midi News sur CNEWS du samedi 26 novembre, il vous suffit de cliquer ci-dessous :

Vous pouvez aussi voir la vidéo directement sur Youtube en cliquant sur ce lien.

Après avoir visionné l’émission, n’hésitez pas à nous dire ce que vous en aurez pensé en laissant un commentaire ci-dessous !

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5 commentaires

  • Morel

    Je ne suis pas certaine de la fiabilité des chiffres relatifs aux évaluations nationales. Les enfants ne savent pas tous utiliser un ordinateur ce qui peut les ralentir. 33 élèves avec 1/3 qui n’arrive pas à se connecter à leur session informatique ou à l’évaluation: imaginez le temps qu’ils faut pour la mise en route. Bravo pour la démarche. Certains oublient leur casque audio et ne peuvent pas faire correctement la compréhension orale. Parfois, on leur demande de passer les dernières questions faute de temps. Et puis… franchement, je me moque royalement de ces évaluations qui empiète sur mes heures de cours. Le début d’année est difficile pour les 6e et l’on vient perturber le rythme scolaire avec ça. Si l’évaluation est de niveau CM2 , faites la passer au CM2 ! Les résultats de cette évaluation ne reflètent pas leur niveau , j’ai fini par ne plus regarder leur score. J’ai de gentils élèves avec qui je peux lire Homère, Ovide, Kipling, La Fontaine, Molière et bien d’autres auteurs, qui aiment l’orthographe même s’ils ne la maîtrisent pas encore, et qui s’amusent à jongler avec les temps. Je pense que le primaire se disperse dans trop de matières secondaires qu’ils auront bien le temps de découvrir. Revenons à l’essentiel, la maîtrise de notre langue demande un certain temps d’apprentissage. Pour finir, que dire d’une éducation nationale qui conseille en lecture des livres inintéressants, dans une langue pauvre, avec parfois un vocabulaire inapproprié voire vulgaire pour faire tourner la machine éditoriale.

  • Pascal Hocquemiller

    Bonne émission, les vrais problèmes sont bien identifiés, beaucoup de remarques pertinentes ( rôle des parents, notations, horaires, pédagogisme, . . . ) Il faut continuer . Mais il ne faut pas imaginer qu’on réussira à réformer l’Education Nationale : ce sont les école indépendantes qui redresseront le niveau .

  • Jacques FRADET

    Commentaire sommaire d’un retraité, prof et conseiller pédagogique, de 1970 à 2006, dans le “public” de la 3è à la Fac, ayant vécu l’effondrement de notre système scolaire :
    J’ai passé des années à me demander “mais pourquoi font-ils ça ??”.
    J’ai enfin compris : c’est absolument voulu. Il faut développer et obtenir un troupeau d’abrutis, très facilement manipulable donc.
    Je suis désolé de vous dire, qu’à moins d’un miracle, vous n’obtiendrez aucune amélioration.

  • mim

    Constat très réel de la dégringolade du niveau scolaire générale. En effet il faut que la politique se bouge enfin pour tout remanier et voici quelques idées venant de quelqu’un sur le terrain tous les jours :
    – ramener de la VRAIE discipline
    – donner des moyens humains et financiers pour orienter correctement et accompagner correctement des élèves en difficulté (et PAS UNIQUEMENT dans les REP et REP+ mais PARTOUT!)

    – ARRÊTER cette INCLUSION SCOLAIRE à gogo qui est devenue de la MALTRAITANCE SCOLAIRE : ce qui implique notamment d’ouvrir beaucoup d’établissements spécialisés pour bon nombre d’élèves qui sont inclus dans des cursus normaux alors que ces derniers ne leur convient ABSOLUMENT PAS en terme de rythme de travail et d’accompagnement humain!

    – EMBAUCHER donc URGEMMENT des professeurs des écoles, des psychologues scolaires, médecins scolaires, Maître E et Maître G (anciens membres des RASED qui ont été supprimés), des AVS avec une VRAIE FORMATION
    – réduire les effectifs des élèves par classe (car un enseignement à 15 ou 20 élèves n’a aucune COMPARAISON possible en terme de réussite avec un enseignement à plus de 25 quel que soit le quartier ou l’origine sociale)
    Quand les enseignants auront ENFIN des élèves qui les RESPECTENT sans avoir à batailler avec eux ou avec leurs parents, des VRAIS moyens humains et financiers donnés par l’état et des effectifs ACCEPTABLES : alors seulement ILS seront en mesure de VRAIMENT FAIRE LEUR TRAVAIL ! (et non de bricoler et survivre tant bien que mal)