Broyée par Parcoursup, Amélie écrit à Emmanuel Macron !

Posté par : SOS Éducation - M 17 juillet 2023 2 commentaires

Chère amie, Cher ami,

La lettre piquante et poignante d’Amélie P. va-t-elle faire bouger Emmanuel Macron ?!

Souvenez-vous, l’année dernière à la même époque, nous nous battions pour Enguerrand à la suite des résultats Parcoursup.

Un élève au dossier et aux résultats scolaires exceptionnels, mais refusé par toutes les classes préparatoires qu’il avait sollicitées.

Grâce à votre Association, à sa détermination et celle de sa famille, nous étions parvenus à faire entendre sa voix afin qu’une place lui soit attribuée.

Aujourd’hui, Enguerrand s’est donné à fond et profite d’un peu de repos estival avant d’engager sa seconde année de prépa !

L’histoire d’Amélie est différente.

Quand la maman d’Amélie nous contacte, sa fille a déjà une place dans une classe préparatoire d’une grande ville de province. La question n’est plus là !

Ce que la jeune fille et sa famille cherchent à comprendre et à dénoncer, c’est le traitement incompréhensible dont a été victime Amélie.

Son dossier scolaire est tout simplement exceptionnel.

Elle arbore des notes très élevées dans toutes les matières.

Ses professeurs et la direction de l’établissement scolaire l’orientent avec une totale assurance vers les meilleures classes préparatoires de France.

Car il faut le dire, Amélie n’est pas seulement une excellente élève en mathématiques et en physique. Elle l’est aussi en philosophie, en allemand, en anglais…

Seulement voilà, quelques jours avant de passer les dernières épreuves du baccalauréat, Amélie se connecte sur la plateforme Parcoursup pour découvrir laquelle des classes préparatoires a retenu son dossier. AUCUNE.

C’est la stupéfaction, la sidération et l’effondrement !

Amélie se rend aux 4 épreuves restantes, épuisée nerveusement et angoissée à l’idée de n’avoir aucune classe préparatoire l’année prochaine.

Elle obtient, dans ce contexte extrêmement anxiogène, des résultats remarquables : 18, 19, 20 et 20 !

Amélie décroche son baccalauréat avec la mention très bien et les félicitations du jury.

Entre-temps, elle apprend qu’une classe préparatoire dont l’esprit et la rigueur lui conviennent parfaitement a repêché son dossier.

Il ne s’agit pas d’une des 5 classes préparatoires tant convoitées, mais elle est heureuse de rejoindre cet établissement d’une grande ville de province.

En rester là ? Ne rien dire, car elle a une solution pour elle ?! Ce n’est pas le caractère d’Amélie. Elle a le sens du devoir et le sens politique chevillé au corps.

Et surtout, elle a une petite sœur. C’est pour elle qu’elle décide d’agir.

C’est ainsi qu’elle entre en contact avec votre Association, par l’intermédiaire de sa maman.

Elle veut écrire au président de la République. Elle veut faire savoir ce qui ne va pas.

Elle a des arguments infaillibles. Son cas personnel est une démonstration de l’absurdité de certaines situations créées par Parcoursup.

Et surtout de l’incohérence entre les communications d’Emmanuel Macron et la réalité du terrain !

Découvrez sans plus tarder l’histoire d’Amélie dans sa lettre piquante et émouvante, adressée par l’intermédiaire de votre Association au président de la République.

Dans sa lettre, Amélie alerte Emmanuel Macron sur un « système inhumain d’une violence symbolique réelle et profonde pour une jeune fille volontaire » :

Le projet d’Amélie était clair. En intégrant l’une des classes préparatoires les plus sélectives, elle augmentait ses chances de rejoindre l’École Normale Supérieure et d’accomplir son rêve : devenir professeur de mathématiques, et faire de la recherche.

Mais voilà, Parcoursup et la myriade d’algorithmes « maison » de ces prestigieuses classes préparatoires en ont décidé autrement.

C’est pourquoi Amélie a tenu à écrire au président de la République !

Voici un extrait marquant de sa lettre :

« Heureusement, il y a les professeurs. Je les respecte profondément et je leur fais confiance. Les notes qu’ils posent sur mon travail représentent une mesure objective de ma valeur. Grâce à eux, je garde espoir, car je sais ce que je vaux.

Mais Parcoursup, NON ! Je refuse catégoriquement que mon travail soit dénigré par un algorithme. Que cet algorithme mente sur ma valeur et qu’il soit suivi pour sélectionner les élèves.

Franchement, quel affront fait aux élèves et aux professeurs. Ces derniers sont plus capables qu’une machine de dire la valeur de leurs élèves ! »

Et pour conclure, elle interpelle le président de la République !

« La France a besoin de talents, et en limiter le nombre n’a aucun sens. S’il y a moins de places en filières prestigieuses que de candidats qui ont le niveau, ne dégagez pas les candidats, créez des places supplémentaires

La France ne souffrira pas d’un trop plein d’excellents élèves, motivés et déterminés à construire leur vie future au service de leur pays. »

Cette lettre est le cri du cœur d’une jeune étudiante dont les connaissances, les qualités humaines et les talents frappent instantanément quiconque croise sa route.

Découvrez la lettre d’Amélie sans plus attendre, en cliquant ici ou sur l’aperçu ci-dessous :

La lettre d’Amélie a fait mouche immédiatement : 8 minutes après notre envoi, le chef de cabinet du président nous a répondu !

Espérons que le président de la République prenne le sujet à bras le corps…

Il faut des actions concrètes maintenant : les mots ne suffisent plus !

Priorité à l’éducation !

signature sophie auduge

Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS Éducation

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2 commentaires

  • ARNAUDIES

    Je ne peux pas me taire face au désarroi de cette jeune fille. Elle est victime du dévoiement de notre instruction publique. Depuis des décennies, on a systématiquement écarté l’anonymat et l’EXAMEN élitiste et méritocratique, en privilégiant les méthodes obscurantistes du recrutement sur dossier, qui n’est qu’un jeu de hasard aveugle et idéologiquement népotico-tyrannique.

    J’ai eu l’immense chance de connaître la vieille France élitiste méritocratique dont la règle d’or était l’EXAMEN ANONYME et LE CONCOURS ANONYME, et d’avoir été élevé par elle.

    L’examen anonyme de haut niveau donne des diplômes de haute valeur à la totalité des meilleurs. Le concours ANONYME est moins satisfaisant , car il laisse pour compte des personnes de qualité recalées par la limitation du nombre des places, mais c’est là son seul défaut, beaucoup moins grave que la roulette russe du DOSSIER. On peut donc dire que le concours anonyme est malgré tout le moins mauvais des systèmes, quand la limitation du nombre de places empêche de faire fonctionner à plein le système idéal de l’EXAMEN.

    Les systèmes en vigueur sous les grands ancêtres qui ont réellement voulu PROMOUVOIR A EGALITE TOUS LES CITOYENS INDEPENDAMMENT DE LEURS OPINIONS PHILOSOPHIES, POLITIQUES ET/OU RELIGIEUSES sont la seule cause profonde de l’exceptionnel relèvement français entre 1945 et 1980.

    L’examen-roi était l’institution des TC (et des parcours littéraires parallèles). Il a réellement promu aux plus hauts sommets des personnes méritantes sorties du peuple le plus humble. Tout ce qui s’est fait depuis les années 1995 jusqu’à nos jours est allé en sens contraire. La suppression des classes de TC a été un véritable poignard dans le dos du citoyen lambda français. C’est l’entourage de Lionel Jospin, cet homme glacialement fanatique, qui a réussi ce crime lors de son dramatique mandat 1997-2002 (*)

    En 1958, il y avait eu 60 000 candidats au bac “math elem”, et il n’y avait eu que 5000 reçus. Mais cette sélection n’écartait absolument aucun talent. Il y avait de la place pour tous le monde, seules les notes aux épreuves écrites anonymes vous donnaient le diplôme ou vous le refusaient, il n’y avait aucune limite légale au nombre des reçus. Si la densité des talents de haut niveau avait été 80 %, il y aurait eu 80 % de reçus à cet examen particulièrement élitiste.

    Et du coup, c’est bien plus la réussite à cet examen égalitaire dans son principe qui déterminait les places en classes de mathsup ou de lettres-sup. La sélectivité du bac “math elem” engendrait par son principe la suffisance du nombre de places en classes de mathsup.

    Et de fait, n’importe quel jeune français venu d’une campagne la plus reculée avait ses chances, s’il était doué et bosseur. Car la qualité des professeurs était réellement bien répartie sur le territoire (dans une ville aussi élémentaire que Foix (09), les professeurs de sciences exactes des classes terminales sortaient de Normale Sup) . Aux grands concours, on pouvait vérifier l’excellente part des réussites prise par la province (bien plus de la moitié des succès). Depuis les mauvais coups portés à l’élitisme anonyme suite aux réformes désespérantes de Jospin, ouvertement favorables aux politiques népotiques et tyranniques, tout a changé. Ainsi, depuis trop d’années, Paris se taille la part du lion, comme si l’intelligence était supérieure à Paris à celle du reste de la France ! quelle sale blague !

    Jospin n’a rien négligé pour démolir l’élitisme républicain, ce bien sacré du peuple dans lequel on ne veut oublier personne. Ainsi, il a transformé l’Inspection Générale de l’Instruction Publique en un corps de fonctionnaires bien obéissants au ministre, même si le ministre en question est aussi peu qualifié que tous ceux que nous avons vu défiler rue de Grenelle depuis les années Jospin (la décence m’interdit de citer des noms).

    Avant Jospin, l’Inspection Générale était un modèle extraordinaire de préservation de cet autre bien précieux qu’est la LIBERTE DE PENSEE, et de l’intelligence modératrice de ce que peut avoir de raide le système élitiste. Chaque Inspecteur Général était INAMOVIBLE. Il n’avait qu’un pouvoir de CONSULTATION : le ministre en exercice demandait leur avis aux inspecteurs généraux, et théoriquement, il n’était pas obligé de suivre cet avis, il avait le droit de passer outre. Ces faits préservaient dans l’inspection générale une TOTALE LIBERTE DE PENSEE et D’EXPRESSSION. Ces Inspecteurs étaient par là une institution aussi noble que les archontes du Grand Siècle de Périclès. Ils étaient libres et indépendants et le fait que leur avis n’était que consultatif préservait le système de toute compromission. Leur sagesse et leurs compétences haut de gamme obligeait moralement l’administration à tenir le plus grand compte de ces avis consultatifs. Les Inspecteurs étaient libres de choisir le nombre annuel de leurs inspections. Ainsi l’un des plus prestigieux d’entre eux, en Mathématiques, ne faisait que 50 inspections par an, alors que la moyenne dépassait 130. Statutairement, l’administration ne pouvait rien contre ce choix. Leur non-pouvoir, leur entière liberté et leur inamovibilité leur conférait un tel prestige qu’aucune faction politique ne pouvait absolument rien contre eux. Jospin savait ce qu’il faisait en les privant de ces privilèges o combien précieux pour la vraie démocratie en matière d’enseignement. Depuis Jospin, les inspecteurs généraux sont jetables à volonté, (donc non inamovibles) et statutairement, leur devoir inscrit dans leurs statuts est d’APPLIQUER LA POLITIQUE DU MINISTRE, autrement dit, ils sont devenus des rouages du pouvoir politique. Ces régressions expliquent la lourde perte de prestige de cette institution, ainsi que le recul constant du prestige des hautes études dans la société française depuis une trentaine d’années (cf le recul catastrophique du classement de la France dans les évaluations mondiales nation par nation des systèmes d’enseignement ).

    Si on voulait régénérer notre instruction publique et redonner aux sciences exactes la place de choix qui leur revient dans la société, l’idéal serait de répartir des professeurs de grande qualité à égalité dans tous les recoins du territoire, et de restaurer les classes d’excellence comme les TC dans la terminale des Lycées, (je précise : en 1958, j’avais 11 heures de maths par semaine et 6 h de physique. Aujourd’hui, grand maximum 6 h de maths… ). Le bac C était un EXAMEN, donc sans limitation de places autre que l’excellence et l’intelligence. D’ailleurs un titulaire du bac C de mon époque qui arrêtait ses études n’avait aucun mal à trouver rapidement une place flatteuse de cadre bien rémunéré dans le commerce et l’industrie ! Les étudiants les meilleurs n’allaient pas tous dans les classes préparatoires, certains préféraient de pas risquer leur parcours dans des concours. Ceux-là trouvaient dans l’université des enseignements de valeur, donnés par des savants de haut niveau. L’avantage de ces parcours parallèles à celui des “Grandes Ecoles” était que l’avancement de ces étudiants était fondé sur le système de l’examen, c’est-à-dire le système où le nombre limité de places ne commandait jamais l’avancement ; tout le parcours universitaire pur était donc fondé sur le socle sacré de l’anonymat et de la promotion méritocratique élitiste. Le nombre des grands savants qui ne sortaient pas des Grandes Ecoles était plus qu’honorable. Mais en fin de compte cette sorte de concurrence Grandes Ecoles-Université n’aboutissait qu’à une émulation fondamentalement saine, les deux systèmes étant chapeautés par l’excellence dans la matière étudiée (il y avait d’ailleurs de nombreuses passerelles entre université et grandes écoles aux étages bien au-delà de l’âge des concours). Avec ce socle de l’EXAMEN ANONYME qui oubliait le moins de talents possibles, un cas déplorable comme celui de cette jeune fille aurait été impossible, j’ose dire qu’il aurait fait scandale, car en 1958, la France avait horreur des discriminations par les opinions philosophiques et politiques…..

    (*) en 1974-75, le doyen de l’inspection générale des Mathématiques (monsieur M.) s’opposa durement au ministre en exercice, qui voulait déjà supprimer les TC, contre un plat de lentilles électoral. Le ministre convoqua une réunion plénière des 200 inspecteurs généraux de toutes disciplines. Le ministre voulait l’unanimité. Monsieur M. fut le seul et unique inspecteur, sur les 200, à voter contre cette suppression des TC. Ce refus, à lui seul, fit capoter le projet, car il était un véritable camouflet pour le ministre.
    Ce ministre convoqua rapidement monsieur M., et lui demanda sans aménité des explications sérieuses. Je garantis ici la réponse que lui lança fièrement monsieur M. :

    “Si votre intention est de me pousser à la démission, vous perdez votre temps”.

    L’inamovibilité dont jouissait monsieur M. le protégea contre toute sanction, et le ministre dut renoncer à son funeste projet. Il fut retrouvé un peu plus tard allongé sur un trottoir de Paris, mort, avec un couteau planté dans le dos. Ses amis politiques qui voulaient à tout prix la suppression des TC en échange de leur soutien ne l’ont pas sauvé de cette fin peu glorieuse.

  • Barbier

    Message sur le site du Ministère de l’ Éducation
    Publication sur la nomination de de Gabriel Attal
    Monsieur Le Ministre
    Un dossier pour Vous ……
    Ce serait dommage de voir des jeunes rejoindre la troupe des émeutiers…..
    C’est pile dans le scope que vous avez exposé au démarrage !

    Avec toute notre considération

    https://etudiant.lefigaro.fr/article/refoulee-aux-prepas-parisiennes-malgre-18-de-moyenne-amelie-ecrit-a-emmanuel-macron_b662e7f0-249f-11ee-b73e-f8f9fcecead6/?fbclid=IwAR0EJ7OEcaUpaO3jC2cyKW-fbUjchb9vYqTuaIFhEpiTj9CxP5BtCZ-Vcv8