Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, lors de son intervention dans l’émission Dimanche en Politique sur France 3 en mai dernier, a tenu à être rassurant (retrouvez l’article à ce sujet ici).
Il a annoncé à qui voulait bien l’entendre que les atteintes à la laïcité à l’École publique sont très importantes à deux périodes de l’année :
- Au moment de la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty (+700 signalements en octobre 2022)
- Au moment du Ramadan et de l’Aïd (+500 signalements en mars et +600 en avril 2023)
« Il y a toujours un pic en octobre, lié notamment à la commémoration de l’assassinat de Samuel Paty. Et puis il y a toujours une remontée, chaque année au moment du ramadan. » Voilà la formule du Ministre de l’Éducation nationale !
En d’autres termes, ne vous inquiétez pas, le mois d’après ça baisse…
Sauf que ces données sont la PREUVE, s’il en fallait une, qu’il y a bien un lien entre le nombre de signalements et un prosélytisme délibéré de la part de certains élèves ou de leurs familles.
Le Ministre de l’Éducation nationale n’a pas fait ce lien.
Il est pourtant chargé de faire appliquer la loi et de faire respecter les valeurs de la République française (en premier lieu desquelles la laïcité !).
La laïcité, pourquoi ça bloque chez Pap Ndiaye…
Le principe de laïcité vise à favoriser le vivre-ensemble dans un cadre multiculturel, en rassemblant des enfants pratiquant des religions différentes.
Dans l’École, la laïcité permet de respecter les libertés fondamentales et les droits de chacun, dans le cadre défini de la liberté de conscience, d’expression et de pratique religieuse.
Mais voilà ! C’est justement la singularité de notre modèle laïc français qui se distingue de la laïcité libérale pratiquée en Angleterre, aux États-Unis, et dans un certain nombre d’autres pays anglo-saxons…
C’est le problème avec Pap Ndiaye.
Notre ministre de l’Éducation nationale est un ministre américain en France !
Il pratique une laïcité à l’américaine, libérale, où toutes les communautés et toutes les minorités doivent être visibles. Ce n’est pas vraiment compatible avec l’universalisme français !
C’est la raison pour laquelle Pap Ndiaye est très mal à l’aise sur la question de la laïcité.
Il est incapable de prendre une décision, mais comment le pourrait-il ?
Il ne cesse de marquer son obsession à mettre en avant les minorités LGBTQI+. Il vient d’ailleurs de placarder un nouveau slogan on ne peut plus clair dans les établissements scolaires : « Ici on peut être soi ».
Un slogan digne de la marque de fast-food McDonald’s, qui a pour formule « Venez comme vous êtes ». Étonnante similitude, non ?
Il faut s’y résoudre : Pap Ndiaye pratique une laïcité à la McDonald’s.
Cette injonction faite par le ministre de l’Éducation nationale à tous les élèves de France est incompatible avec les principes de la laïcité à la française.
La laïcité française signifie discrétion.
La religion est une liberté qui s’exerce dans la sphère privée. Dans l’espace public, la religion se fait discrète et se pratique dans des espaces dédiés à son culte.
Le respect de la neutralité dans tous les services publics est LE principe fondamental de la laïcité à la française.
L’école publique est un espace de neutralité, nécessaire et obligatoire.
C’est pourquoi en France, un signe « ostentatoire » ou un acte religieux dans une institution publique sont caractérisés comme du prosélytisme, s’opposant à nos principes laïcs.
Les enfants d’abord
Il est important d’agir pour préserver la laïcité en France, et surtout à l’École !
Malheureusement, le manque de courage politique pour faire respecter notre laïcité met en danger les enfants et les équipes pédagogiques.
La question devrait être traitée sans détour.
L’École est devenue le terrain des querelles politiques, idéologiques, et religieuses.
La guerre des idées se fait désormais par l’École interposée. C’est inacceptable !
L’École est le territoire des enfants.
Toute notre attention doit être pour eux, pour leur instruction et leur protection.
D’ailleurs, de nombreuses familles de confession musulmane inscrivent leurs enfants dans des écoles privées.
Elles recherchent dans ces établissements la meilleure instruction laïque pour leurs enfants. C’est un comble !
Et bien sûr, ces enfants n’ont aucune difficulté à appliquer les règles fixées pour respecter le principe laïc de l’École française dans un établissement privé sous contrat de l’Éducation nationale.
À nouveau, de quoi méditer sur l’absurde de la situation…
L’École est un lieu magnifique d’émancipation par le savoir, et elle a le devoir de garantir à tout enfant scolarisé en France que la seule chose qui compte, c’est lui.
Sa personne, son engagement, ses efforts, son enthousiasme à apprendre !
Le reste est l’affaire des parents, qui ont fait le choix de l’École publique.
Sur cette base, réaffirmée, l’uniforme scolaire s’inscrit dans un projet de cohésion sociale et d’unité.
SOS Éducation y est favorable puisqu’il masque les inégalités sociales, fédère le groupe scolaire et est plus économe pour les familles.
Bonjour, je soutiens sans réserve vos positions et vos revendications, c’est une honte que SOS ÉDUCATION ne soit pas reconnue d’utilité publique et que le pouvoir cherche à vous détruire.
Ce qui motive ce message est cette phrase:
« Le principe de laïcité vise à favoriser le vivre-ensemble dans un cadre multiculturel, en rassemblant des enfants pratiquant des religions différentes. » Je ne suis pas d’accord avec vous car vous oubliez que les croyants toutes religions confondues sont minoritaires car ce sont les non-croyants, les athées et autres agnostiques qui sont largement majoritaires…
Le principe de laïcité, pour le dire autrement, vise donc à fiche la paix à la majorité!
Je pense que vous gagneriez à vous appuyer sur cette majorité qui n’embête personne avec ses convictions… votre phrase pourrait alors devenir:
« Le principe de laïcité vise à favoriser la paix sociale entre des groupes sociaux aux croyances diverses très minoritaires au sein d’une société pacifique qui n’a pas de croyance. »
Je vous suis TOTALEMENT………
Les élèves catholiques portent-ils une croix dans l’école publique? Est-ce autorisé ? Se sont-ils fait agresser par d’autres élèves ou ont-ils été réprimandés par leur professeur ?