Chère amie, Cher ami,
Après la sidération face à l’indicible, s’ouvre le temps du recueillement et des questions.
L’École, symbole de notre modèle laïque, est-elle encore un lieu sûr ?
Un climat de colère et de peur règne dans les établissements scolaires français depuis l’assassinat atroce de Dominique Bernard, professeur de lettres, égorgé par un terroriste de 20 ans dans le collège/lycée Gambetta-Carnot d’Arras où il enseignait.
Puisque l’horreur des symboles et des faits n’a pas de limite dans ce drame, il faut savoir que l’assassin était un ancien élève de l’établissement.
Selon les dires de Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, qui s’est entretenu avec les équipes éducatives, il était déjà connu des personnels éducatifs pour sa radicalisation lorsqu’il était scolarisé.
Il était inscrit dans le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et aussi fiché S, ce qui signifie qu’il représentait un risque pour la Sûreté de l’État.
Une dizaine de jours avant son acte terroriste odieux, il faisait l’objet d’une surveillance particulière de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Vendredi 13 octobre à 11 heures, le terroriste cherchait un professeur d’histoire, de ceux qui enseignent la laïcité.
Comme c’était le cas de Samuel Paty, décapité par un terroriste de 17 ans, 3 ans plus tôt, presque jour pour jour.
Le professeur de lettres n’était pas la cible. Dominique Bernard s’est interposé face à l’ancien élève dévoré par la haine de notre culture et de notre civilisation. Le professeur est mort en héros.
Le 19 octobre dernier, jour des obsèques de Dominique Bernard, j’étais invitée sur CNews dans l’émission Midi News, orchestrée par la journaliste politique Sonia Mabrouk.
Nous avons suivi ensemble avec beaucoup d’émotion ce moment de recueillement, et j’ai pu porter la voix de SOS Éducation.
Une cérémonie magnifique, pleine d’humilité et de dignité, avec des textes superbes en hommage au mari aimé, au père aimant, au frère si tendre, au collègue tant apprécié.
L’âme du professeur était bien présente ce matin du 19 octobre, dans chaque mot prononcé par son épouse, sa sœur et une collègue.
Réagir en direct à un moment si fort est délicat, surtout dans une période aussi trouble.
J’ai laissé parler mon cœur. Et j’espère que mes mots sont ceux que vous auriez aimé que je prononce en votre nom.
Découvrez mon intervention dès maintenant en cliquant sur l’aperçu ci-dessous :
Merci d’avoir ce courage et cette honnêteté que n’ont pas nos dirigeants !
Bravo ! SOS éducation, et à sa représentante Sophie Audugé, milite courageusement pour refaire de l’école un lieu d’apprentissage et d’enseignement serein, qui ne soit plus l’otage de personnes cherchant à le politiser, à le livrer à des prosélytes fanatiques ou à en faire le chantre du sexe social… Il est grand temps que notre société ouvre les yeux et retrouve du bon sens. J’ai découvert votre association un peu par hasard en surfant sur le Net et je trouve que vous défendez cet univers scolaire avec beaucoup d’allant ! Vous avez toute ma sympathie et mon soutien.