Fronde contre Stanislas : notre analyse !

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Posté par : SOS Éducation - M 6 février 2024 4 commentaires

Chère amie, Cher ami,

Alors qu’elle venait tout juste d’être nommée, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra s’est embarquée dans une argumentation mensongère pour justifier son choix de mettre ses enfants dans le privé.

Bien malgré elle, avec ses bourdes, Amélie Oudéa-Castéra a relancé le match école publique / école privée !

Bien entendu, elle n’avait pas à s’excuser ni même à inventer des raisons fallacieuses sur son choix de placer ses enfants dès la primaire dans le lycée privé le plus prestigieux de France.

C’est le droit de chaque parent de choisir le mode d’instruction qui convient le mieux à ses enfants.

Le problème, c’est que ce droit a été fortement attaqué par le président de la République. Il en a restreint les conditions d’accès dans la Loi initialement prévue pour contrer les séparatismes, rebaptisée « Loi pour les valeurs de la République ».

Alors évidemment, quand la ministre de l’Éducation nationale, lors de sa première sortie publique, tance nommément une école publique parisienne des quartiers dorés du 6ème arrondissement en feignant l’avoir quittée à cause « des milliers d’heures pas remplacées » alors qu’en réalité,  dans cette école primaire, il n’y a pas de problème d’absentéisme, ça coince.

Quand elle en fait des tonnes en insistant sur le fait que « mon mari et moi, on en a eu marre », cela conduit, et c’est bien naturel, les personnels concernés de l’école Littré à réagir vivement et à faire savoir à qui veut bien l’entendre que l’enfant en question était en maternelle et que la ministre l’a inscrit dans l’école primaire privée Stanislas par choix, et non par manquement de l’établissement public.

Il aurait été plus simple et plus juste de rappeler que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants, que c’est à eux et à eux seuls que revient le droit de choisir le système d’instruction le plus adapté à leur enfant. Que ce droit est inaliénable et qu’il doit être défendu.

Elle aurait pu préciser que notre système éducatif unique au monde combine :

  • un secteur public qui accueille 80 % des élèves de France ;
  • un système privé sous contrat ;
  • un système privé hors contrat ;
  • l’instruction en famille.

Cette exception française permet de proposer un dispositif adapté à tous les profils d’enfants.

Cette diversité des formes d’instruction, par ailleurs très réglementée et très contrôlée (parfois excessivement d’ailleurs, s’agissant du hors contrat), apporte une richesse en termes de pédagogie et de méthodes d’apprentissage qui sert à tout le système éducatif français.

Elle aurait pu conclure que c’est en s’inspirant de ce qui se fait de mieux dans chaque système d’instruction que l’école publique pourra revenir à son meilleur niveau et ainsi proposer à tous les enfants de France une École qui instruit, qui développe leur soif d’apprendre et leur stimule le sentiment de fraternité entre les élèves.

Je suis intervenue dans les médias pour réagir à cette séquence qui a été balayée un temps par la colère des agriculteurs, mais dont il est à craindre qu’elle revienne vite sur le devant de la scène comme catalyseur de la grève des enseignants, qui s’annonce durable…

Je vous invite à découvrir mes interventions ci-dessous, et à me dire ce que vous en avez pensé, en laissant un commentaire au bas de cet article !

Première intervention – Le 15 janvier 2024

Dans l’émission Midi News sur CNews le 15 janvier, sur le plateau de Sonia Mabrouk, j’ai pu :

  • Rappeler que les parents ont le droit de choisir le mode d’instruction qui convient le mieux à leurs enfants ;
  • Expliquer pourquoi aujourd’hui, les écoles privées sont plus performantes que les écoles publiques ;
  • Expliquer comment les écoles privées ont gagné la guerre de la méritocratie, de l’exigence, et de la rigueur dans le travail ;
  • Rappeler l’importance de notre patrimoine culturel, pour permettre aux enfants de s’élever intellectuellement.

Découvrez mon intervention dès maintenant :

Vous pouvez aussi voir la vidéo directement sur Youtube en cliquant sur ce lien.

Deuxième intervention – Le 18 janvier 2024

Le 18 janvier, une nouvelle fois dans l’émission Midi News avec Sonia Mabrouk, je suis revenue spécifiquement sur la polémique autour de l’établissement Stanislas.

En premier lieu, j’ai pu rappeler que l’École publique doit se redresser, pour donner à nouveau aux enfants de toutes origines sociales la chance de s’émanciper par l’instruction et les apprentissages de savoirs.

J’ai aussi pu faire un point sur le deux poids deux mesures des enquêtes sur les établissements scolaires diligentées par le ministère de l’Éducation nationale, et revenir sur le contenu du rapport de l’inspection générale sur Stanislas.

Enfin, j’ai pu expliquer qu’auparavant, les bons élèves étaient instruits dans le public, lorsque les élèves qui avaient besoin d’être cadrés étaient envoyés dans le privé.

Découvrez mon intervention dès maintenant :

Vous pouvez aussi voir la vidéo directement sur Youtube en cliquant sur ce lien.

Troisième intervention – Le 20 janvier 2024

Dans L’Heure des Pros Week-End le 20 janvier, sur le plateau d’Eliot Deval, j’ai proposé de prendre du recul sur la polémique autour de l’établissement Stanislas et des choix faits par  la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, et j’ai démontré les 4 thèmes qui sont en réalité au cœur de cette polémique.

Découvrez mon intervention dès maintenant :

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Sophie Audugé,
Déléguée Générale de SOS Éducation

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