Chère amie, Cher ami,
Recevez tous mes vœux pour 2025 ! Que cette nouvelle année vous apporte, ainsi qu’à vos proches, santé, prospérité et tous les bonheurs du monde.
Profitez des moments simples du quotidien, de la tendresse d’un foyer où l’on rit et où l’on transmet ses passions et ses valeurs, de la joie de voir vos enfants et petits-enfants courir, sauter, chanter, danser…
Goûtez pleinement à ces bonheurs essentiels qui font de nous des êtres de liens et d’attachement.
Au moment où j’écris ces lignes, je pense à cette phrase de Goethe :
« Il n’y a que deux héritages durables que nous pouvons espérer transmettre à nos enfants : des racines et des ailes. »
En 2025, agissons pour ancrer les racines de nos enfants, et pour les aider à faire pousser leurs ailes !
2025 sera une année de transition pour SOS Éducation, qui est contrainte une fois encore d’adapter son organisation pour pouvoir survivre. Je peux vous assurer que je serai de tout cœur avec vous, même si je ne suis plus présente en tant que salariée de l’Association.
Je vous explique.
Il y a 6 ans, le Conseil d’Administration de SOS Éducation me confiait la mission de diriger l’Association. L’École française continuait de s’effondrer, et nos ambitions étaient à la hauteur des enjeux. Il fallait mettre toute notre énergie et toute notre intelligence pour contribuer à redresser le système.
À ce moment-là, nous n’imaginions pas l’acharnement administratif qui allait s’abattre sur l’Association. Inédit, brutal et illégitime. L’intention était claire : la mise à mort de SOS Éducation. Un contre-pouvoir trop dangereux, semble-t-il !
Trop lucide sur la situation de notre système éducatif, l’Association a toujours refusé d’être dans le déni. Elle ne s’est jamais laissée aveugler par des effets d’annonce dont la finalité était de masquer un immobilisme savamment orchestré par nos institutions elles-mêmes.
SOS Éducation était devenue gênante, et il était urgent de nous faire taire. Je ne reviendrai pas sur les 3 années de contrôles administratifs que nous avons affrontées. Nous vous avons déjà tout dit.
(Si vous voulez vous rafraîchir la mémoire, vous pouvez retrouver l’essentiel de cette mise à mort en suivant ce lien ou bien en regardant la vidéo de notre conférence “vérité” que j’ai tenue avec le Président Sylvain Marbach et notre avocat Me Xavier Delsol.)
N’ayant rien trouvé de croustillant à se mettre sous la dent pour mettre en cause la probité de l’association, il s’est agi de la contraindre par le porte-monnaie, avec :
1) Une amende injuste de plus d’un million cinq cent mille euros ;
2) Le retrait de la reconnaissance du caractère éducatif de nos activités, mettant fin à la possibilité pour nos donateurs de défiscaliser le montant de leurs dons.
Une asphyxie financière en bonne et due forme.
L’Association, déterminée à faire reconnaître son bon droit, a engagé deux actions en justice contre l’État. L’une pour contester l’amende, l’autre pour la reconnaissance du caractère éducatif des activités de SOS Éducation. Les deux actions sont toujours en cours, alors que les finances de l’Association sont à l’agonie.
À l’époque, en juin 2020, le conseil d’administration prend une décision difficile, mais nécessaire. Il choisit la survie et la poursuite du combat, en engageant un plan drastique de réduction des coûts.
En août 2020, la moitié de l’équipe est licenciée pour motif économique et le bail du siège social de SOS Éducation est résilié. En septembre 2020, l’Association ne compte plus que 3 salariés qui travaillent de chez eux, et nos missions sont recentrées.
La volonté de faire disparaître SOS Éducation au moment où l’École de France a été assaillie, pour ne pas dire assiégée, par les idéologies woke et les lobbies LGBTQIA+ n’est sans doute pas neutre.
Nous avons continué le combat, une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes.
Chaque année gagnée était une année de plus consacrée à défendre une école qui instruit et qui fait primer l’intérêt supérieur de l’enfant dans les politiques éducatives.
Nous avions l’espoir de tenir 2 ans, et nous avons finalement tenu 4 ans. Cette résistance est une victoire.
Nous avons surtout eu du pain sur la planche pour remettre un peu de bon sens et de rationalité face à des thématiques qui n’avaient rien à faire à l’École et qui s’avéraient dangereuses pour les enfants : écriture « inclusive », transidentité et théorie du genre, sexualité infantile et « éducation » sexuelle…
Nous avons analysé les réformes successives qui ont été arbitrées – après le départ de Jean-Michel Blanquer – par une valse ininterrompue de ministres de l’Éducation nationale, dont la plupart ne connaissaient rien au sujet.
Sur toutes les thématiques éducatives, nous avons répondu présents. Qu’il s’agisse :
- du nouveau bac et ses spécialités,
- de la fin puis du retour des mathématiques au lycée,
- des ratés de Parcoursup,
- de la baisse structurelle du niveau de nos élèves en français et en maths,
- de l’effondrement des connaissances des candidats aux concours du professorat,
- de l’augmentation endémique de la violence en milieu scolaire,
- de l’école comme cible de l’intégrisme islamiste…
Nous avons été sur tous les fronts, là où il fallait défendre :
- le droit à une instruction de qualité,
- les professeurs qui enseignent des savoirs et non des idéologies,
- et le respect de la personne de l’enfant comme un être vulnérable en développement.
L’enjeu était de poursuivre notre mission sociale le plus longtemps possible. C’est ce que j’ai fait en tant que Déléguée générale de SOS Éducation jusqu’au dernier jour de mon contrat de travail, qui a été prolongé le plus longtemps possible.
Face aux difficultés financières, il n’était plus possible de maintenir mon poste de salariée en l’état actuel du budget de l’Association, malgré vos efforts et contributions.
Il est très difficile de quitter une association si essentielle dans de telles circonstances. Nous avions encore beaucoup de choses à accomplir ensemble, pour restaurer une instruction solide et épanouissante pour nos enfants.
Je tiens à vous remercier pour votre engagement et votre soutien. Cela a été un grand honneur pour moi de porter votre parole pour l’École et pour les enfants. Je crois que nous pouvons être fiers du chemin parcouru.
Je quitte SOS Éducation avec le sentiment du devoir accompli, et j’espère sincèrement que vous portez le même regard positif sur ces 6 années passées ensemble.
Je souhaite à SOS Éducation de poursuivre son combat pour la vérité.
Nous n’avons pas d’autre choix à ce stade : attendre que la justice fasse son travail et restitue à SOS Éducation les moyens financiers et le régime fiscal lui permettant de mener son action d’intérêt général pour l’École et les enfants de France.
SOS Éducation a fait le choix difficile d’être une association libre et indépendante. Nous en payons le prix aujourd’hui.
Beaucoup d’associations agissent sans avoir d’équipe salariée pour la diriger. Elles peuvent compter sur l’engagement de personnes bénévoles qui font un travail admirable.
Je suis convaincue qu’avec le président Sylvain Marbach et les prestataires qui apportent leur expertise à l’Association, vous obtiendrez encore de belles avancées pour l’École et les enfants.
Et je vous invite, dans la mesure de vos moyens, à prendre ou à renouveler votre adhésion à l’Association pour l’année 2025, et à l’aider financièrement par des dons ponctuels ou mensuels pour que cet élan se poursuive.
Un grand MERCI pour votre confiance pendant ces 6 ans passés ensemble.
Longue vie à SOS Éducation !