Lundi 10 mars : pas d’école ?

Posté par : SOS Éducation - M 6 mars 2025 Aucun commentaire

Chère amie, Cher ami,

Ce lundi 10 Mars sera une journée spéciale

… dans bon nombre d’établissements scolaires français.

Pourquoi ?

De nombreux parents prévoient de garder leurs enfants chez eux, en signe de protestation contre l’EVARS.

Un pic d’absentéisme, pour marquer les esprits de nos élus et de nos dirigeants.

Vous êtes nombreux – parents et grands-parents, mais aussi professeurs et chefs d’établissement – à contacter l’Association concernant ce mouvement populaire des “Journées de Retrait de l’École” (JRE) qui se diffuse via les réseaux sociaux.

Vous vous interrogez sur la balance bénéfices / risques, les impacts potentiels. Vous réfléchissez à la meilleure façon de s’opposer aux programmes scolaires d’éducation sexuelle.

Voici les explications essentielles, mes recommandations ainsi que les décisions prises au nom de l’Association SOS Éducation.

Le contexte

Cela fait plus de 2 ans que nous sommes mobilisés contre l’idéologie transaffirmative du genre et le concept même d’éducation sexuelle dans un cadre scolaire.

Un signe de réussite ?

Le programme scolaire EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle) a fait la Une de tous les médias ces dernières semaines.

Nous ne comptons plus nos interventions : radios, plateaux de télévision, chaînes sur le web, journaux…

Mais le camp adverse pro-EVARS (dont les militants LGBTQIA+) tente également d’occuper le terrain. Difficile pour le grand public de distinguer le vrai du faux.

Quelle est la seule certitude ?

L’inquiétude des parents est légitime, vu les visées idéologiques cachées au cœur de cette soi-disant “matière” d’enseignement qui n’a rien à voir avec les mathématiques ou le français.

L’expertise

SOS Éducation dispose d’arguments solides, après avoir analysé de multiples cas typiques de graves dérives dans les classes. De la maternelle au lycée.

Pour nous éclairer, nous avons constitué un comité d’experts. Des spécialistes de l’enfance, pédiatres, gynécologues, psychologues et pédopsychiatres dont des sommités comme le Dr Maurice Berger.

Grâce au comité d’experts, une synthèse complète de plus de 220 pages a été rédigée (téléchargée plus de 20 000 fois depuis décembre 2023, et disponible gratuitement ici).

Puis Sophie Audugé et le Dr Maurice Berger ont publié en août 2024 un livre grand public “L’éducation sexuelle à l’école – Les nouvelles orientations de l’Éducation nationale en question” aux éditions Artège (à commander ici).

En décembre 2024, ils ont aussi rédigé une charte “éthique” EVARS, contenant 40 principes répartis en 7 axes clés, pour protéger les enfants et les adolescents des dérives constatées dans les classes.

Cette charte éthique a déjà été signée par 79 éminents cliniciens de la santé et du psychisme de l’enfant et de l’adolescent, et par des centaines d’autres praticiens.

C’est un gage de sérieux.

La mobilisation

À l’heure où je vous écris, vous êtes 169 932 à avoir signé notre pétition “OUI à la prévention, NON à l’éducation à la sexualité à l’École”, dont :
– 13 710 professionnels de la santé
– 10 326 personnels éducatifs

Et vous êtes déjà 10 957 à avoir signé la charte éthique EVARS visant à encadrer les séances… si nous ne parvenons pas à les bloquer complètement !

Nous avons rencontré des députés et des sénateurs, écrit aux ministres de l’Éducation nationale et aux Premiers ministres successifs, lancé plusieurs alertes auprès des élus, y compris tous les maires de France…

Nos analyses apportent des preuves irréfutables qui démontrent que les programmes EVARS version 2025 ne sont pas adaptés aux enfants.

Il y a 10 jours, avec 6 autres associations et 300 familles, nous avons lancé un recours auprès du Conseil d’État pour annuler l’EVARS. Une nouvelle offensive, coûteuse mais nécessaire, pour exploiter tous les moyens légaux.

Pour autant, malgré nos multiples efforts depuis plus de 2 ans, nous ne semblons pas être écoutés !

L’étincelle…

Fin janvier 2025, les 98 membres du Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) ont malheureusement validé le programme scolaire d’Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS).

Et ce, contre l’avis de spécialistes de l’enfance compétents pour décrire ce qui va – ou non – dans l’intérêt supérieur des enfants

En dépit de nos alertes, on retrouve dans ce programme EVARS l’idéologie du genre et l’approche transaffirmative, ainsi que la sexualisation précoce de nos jeunes.

Sous la pression des syndicats, la ministre de l’Éducation nationale a finalement retiré l’obligation d’informer les parents des dates et du contenu des séances EVARS.

Tiens donc… Vraiment rien à cacher ?

Les parents voyaient déjà rouge, c’est l’étincelle qui a allumé la mèche.

L’appel sur les réseaux sociaux…

Face au ministère qui fait la sourde oreille, confrontées à la multiplication de dérives lors de séances EVARS dans tout l’hexagone…

… de nombreuses familles se mobilisent, de facto exclues des décisions et privées d’information.

Elles réclament une véritable transparence sur le contenu des interventions EVARS en milieu scolaire.

C’est pourquoi, ce lundi 10 mars, beaucoup de parents prévoient de retirer leurs enfants des établissements scolaires et/ou de se rassembler pacifiquement pour manifester leur désaccord.

Alors que faire ce lundi ?

Vous êtes nombreux à nous demander quoi faire. À réfléchir à qui confier vos enfants ce jour-là si vous travaillez.

Mais qui sommes-nous pour dire aux parents comment réagir lorsqu’il s’agit du bien-être et de la santé de leurs enfants ?

Surtout quand l’État balaie d’un revers de la main vos inquiétudes légitimes face à des dérives bien réelles dans les classes.

En tant qu’Association, il nous est légalement interdit d’appeler à la déscolarisation. Ce serait juridiquement risqué, et nous empêcherait de continuer à agir dans le strict cadre légal.

Afin de faire changer la Loi et/ou la faire appliquer, nous devons nous-mêmes la respecter. C’est d’ailleurs le sens de notre recours au Conseil d’État pour annuler l’EVARS. Pour traiter le problème à la base.

Les enseignants

Soyons réalistes, il y aura des chaises vides dans les classes.

J’invite les enseignants à ne pas prévoir d’examens ou de contrôles des connaissances pour cette journée particulière du lundi 10 mars, pour ne pas pénaliser les enfants absents.

Si leurs parents choisissent de les retirer des établissements scolaires, c’est un signe clair de protestation. Une réelle rupture de confiance concernant l’EVARS, mais aussi envers l’institution.

Manifester ?

Des parents et grands-parents, mais aussi des enseignants et des citoyens prévoient de manifester pacifiquement dans plusieurs villes.

Chacun est libre d’agir comme il l’entend. Manifester est un droit constitutionnel.

Historiquement, de réelles avancées sociétales ont pu naître suite à la mobilisation de citoyens. Mais depuis quelques années, nous constatons que le pouvoir en place ne réagit plus à l’appel de la rue.

Si vous choisissez ce moyen de protestation, je vous invite à la plus grande prudence. Des groupes radicaux peuvent s’infiltrer. Prenez aussi garde à toute récupération politique !

Les tentatives de discrédit des mouvements populaires ne sont pas nouvelles…

Alors ne donnez pas du grain à moudre à l’État et aux médias qui souhaitent minimiser l’ampleur de ces manifestations.

SOS Éducation ne va ni participer ni organiser de manifestation.

Vous le savez, notre équipe est réduite et nos moyens limités. Nous privilégions d’autres formes d’action, que nous maîtrisons et qui sont efficaces.

Restez pacifique et évitez toute forme de violence ou d’accusation personnelle. Ne donnez pas d’arguments aux fervents partisans de l’EVARS qui ne souhaitent qu’une chose : décrédibiliser les parents inquiets.

D’autres moyens pour vous d’agir…

Le chemin est encore long, mais chaque jour notre combat contre l’EVARS prend de l’ampleur.

Nous sommes de plus en plus forts. De plus en plus nombreux, grâce aux centaines voire milliers de signataires de la pétition qui nous rejoignent chaque jour.

SOS Éducation est à l’origine de la plus vaste pétition contre l’EVARS publiée sur Internet. Elle a fait parler d’elle bien au-delà de nos frontières : Suisse, Belgique, Pologne mais aussi outre-Atlantique !

169 932, c’est énorme. C’est plus de 2 stades de France bourrés à craquer de signataires. 1 700 pages à imprimer, à raison de 100 signataires par page !

NON, vous n’êtes pas les seuls à vous indigner !

Voici 3 actions concrètes qui sont à votre portée pour amplifier la mobilisation.

1/3 – Rassemblez !

Pour avoir plus de poids dans les débats éducatifs, nous devons être encore plus nombreux.

Alors continuez à mobiliser votre entourage. Invitez vos proches à s’informer et à signer notre pétition :

Tous les moyens sont bons !

Que ce soit publiquement via les réseaux sociaux, ou bien par contact personnel :

  • discussion orale avec vos voisins et/ou vos collègues
  • transfert par e-mail ou envoi de SMS à votre carnet d’adresses
  • liens dans les cercles privés via WhatsApp, Telegram, Signal…
  • infos sur les groupes des parents des camarades de classe

Vous n’avez sûrement pas utilisé toutes les cartes que vous avez en main !

2/3 – Encadrez…

Si ce n’est pas déjà fait, signez et faites signer notre charte éthique :

Car si nous ne parvenons pas à annuler l’EVARS, cette charte sera notre dernier rempart pour protéger nos jeunes, de la maternelle au lycée.

Imprimez-la (PDF à télécharger ici) puis présentez-la aux équipes enseignantes de vos enfants, en favorisant un échange constructif et bienveillant.

En parallèle, il faut mettre les élus – nationaux comme locaux – face à leurs responsabilités.

L’analyse et les recommandations de notre comité d’experts doivent leur être mieux diffusées : l’intérêt supérieur des enfants ne doit plus être piétiné, les parents ne doivent plus être écartés.

Plus nous serons nombreux à agir pour demander un réel encadrement des séances, plus ce sera efficace.

Imaginez si chaque élu de la nation reçoit des dizaines voire des centaines de messages d’alerte sur l’EVARS de ses administrés… qui sont aussi des électeurs !

Je vous écrirai bientôt sur ce sujet pour faciliter vos démarches et surtout synchroniser nos efforts. Dans l’immédiat, il vous faut continuer d’alerter, pour rassembler et mieux encadrer.

Mais pas seulement.

3/3 – Soutenez…

Comme vous m’avez lu jusqu’ici, c’est que ce sujet délicat vous inquiète ou bien vous électrise, quel que soit votre rôle :

  • En tant que parents (ou grands-parents), vous êtes les garants de l’éducation de vos (petits-) enfants.
  • Si vous êtes parmi les personnels éducatifs, vous veillez à l’instruction et au bien-être des élèves qui vous sont confiés.
  • Au sein des professionnels de santé, le serment d’Hippocrate vous demande d’agir d’abord pour ne pas nuire à vos patients.

En résumé, le message de SOS Éducation concernant l’EVARS est clair :

“Oui à la prévention, NON à l’éducation à la sexualité”.

Ne laissez pas les enfants être sacrifiés au nom d’une idéologie.

Faites entendre votre voix et vos valeurs !

Exigez une éducation bienveillante, respectueuse de l’intimité et du rythme de développement des enfants et des adolescents.

Veillez à la transparence des programmes et à la mise en place de garde-fous afin d’éviter les dérives dans les classes.

Pour continuer ce combat de longue haleine, SOS Éducation a besoin en continu d’un soutien financier. Si vous en avez la possibilité matérielle, faites un don généreux aujourd’hui. Dans l’idéal un don mensuel, pour assurer la pérennité des mobilisations lancées.

Pour nous permettre d’agir pleinement en votre nom et pour renforcer l’Association, adhérez à SOS Éducation (dès 15 EUR, en ligne ou par chèque). Afin de maximiser l’efficacité de votre engagement, envisagez si possible un don complémentaire en plus de votre adhésion.

Je n’ai pas de baguette magique : l’équipe est compétente et combative, mais l’Association a besoin d’argent pour continuer d’avancer et défendre vos intérêts et ceux des enfants.

Je compte sur vous.

Ensemble, continuons d’agir pour faire bouger les lignes.

Priorité à l’Éducation !

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