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Un lycée change le genre d’une élève sans en aviser les parents

Les parents de Lucie ont découvert que les enseignants du lycée appelaient leur fille de 15 ans Louis et s’adressaient à elle au masculin.
Photo d'illustration © Olivier Coret/SIPA

Les faits remontent à la dernière rentrée scolaire de septembre 2021. Lucie, 15 ans, se fait appeler Louis par l’ensemble du corps enseignant de son lycée y compris sur des contrôles écrits. L’élève avait ainsi demandé au personnel éducatif « s’il était possible d’inscrire le prénom Louis sur la liste des élèves étant donné qu’(elle est) un garçon transgenre. [Ses] parents ne le savent pas », explique-t-elle, selon un témoignage recueilli par le Figaro, mardi 31 mai. Une demande visiblement acceptée. Si ses parents n’avaient remarqué « aucun signe avant-coureur » de la transformation de leur fille, ils estiment aujourd’hui que « c’était une façon d’effacer son identité de fille harcelée » et évoquent des photos sur les réseaux sociaux où elle se proclamait « en transition ».

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Une “carte de lycéen” découverte

Les parents de l’adolescente ont découvert son changement de genre à l’aide d’une “carte de lycéen” oubliée par leur fille. Stupéfaits par la nouvelle, ils ont demandé des explications au lycée pour « faute grave ». Après plusieurs rendez-vous infructueux, ils ont fini par décider de la changer d’établissement.

Du côté du lycée, on estime avoir suivi la circulaire Blanquer, publiée le 30 septembre dernier. « Si l’élève fait seul la démarche d’aborder la question de son identité de genre auprès d’un personnel de l’établissement, une communication avec les représentants légaux ne doit se faire qu’avec son accord explicite », a assuré au Figaro le proviseur qui ajoute que l’élève « n’a pas souhaité » que son lycée prévienne ses parents. Selon lui, une consigne interne aurait été passée aux professeurs pour rester « neutres dans leurs appréciations ». Face aux accusations des parents, il concède « une seule erreur » : la « carte de lycéen ». « Elle a été rétablie au bout d’une semaine environ », affirme-t-il.

Le lycée a cautionné l’affirmation “transgenre” de la jeune fille

Pour l’avocat des parents, « la communauté éducative ne peut utiliser un autre prénom ou un autre genre sans l’accord des parents ». Me Henri de Beauregard assure que « l’établissement a contribué à enfermer » la jeune fille « dans une situation et à l’éloigner d’eux » en cautionnant l’affirmation “transgenre” de Lucie « dans le dos des parents », selon les propos rapportés par le quotidien. Une situation qui a engendré un retard dans la « prise en charge psychologique adaptée » de l’adolescente et a « aggravé son mal-être ». Sur ce point, l’Éducation nationale botte en touche estimant que les enseignants n’ont « pas été formés à la transidentité ».

Une pétition adressée à l’ancien ministre de l’Éducation visant à annuler la circulaire Blanquer a rassemblé plus de 15 000 signataires. « Cette contagion de cas d’enfants qui, d’un seul coup, affirment être nés dans le mauvais corps, semblent sous emprise idéologique, comme tombés dans une secte, est très troublante », a déclaré Sophie Audugé, déléguée générale de l’association SOS Éducation.

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